La Deuxième Guerre Mondiale
  The Second World War




Prise d'Otages a Saint Thomas
 
M. Davoine d'Averton avait 20 ans quand en 1943 il reçoit son affection pour le S.T.O. direction Stettin. Il se fait embaucher comme bûcheron à la pyramide puis comme charbonnier, ce qui lui permet d'être affecté sur place et d'éviter le départ pour l’Allemagne.

Après le débarquement, il s'engage dans un groupe de résistance dont les chefs sont : Jean Quinquis et Guy Fleury avec Georges Pommier, Edouard Lemée, J.-B. Gouabaul, Victor Hareau, les frères Bignon et Gaston Blanche.

M. Davoine : " Nous avions une planque au lieu-dit le Fief-Garnier en St-Thomas. C'était une vieille maison où était entreposées les armes et munitions provenant du parachutage des Ifs. Nous y avons appris le montage et maniement d'armes. Nous faisions des patrouilles la nuit et de jour évitions de sortir. Un jour pourtant comme des camarades n'avaient plus de tabac, étant non fumeur, je proposais de profiter de ma carte de tabac pour aller en chercher à Averton. Quinquis ayant besoin de vêtements me demande d'aller jusqu'à Villaines en prendre chez ses parents.

Au retour j'arrive avec mon vélo à St- Thomas, je suis surpris de ne voir personne, un silence de mort m'intrigue. Arrivé face à l'école route de Trans, j'entends un énorme grondement, c'est une colonne allemande qui se dirige vers le bourg. Le portail de l'école étant ouvert, je m'y engouffre, pose mon vélo et entre dans la maison. M. Rabarot, instituteur était à table avec sa famille, sans rien dire je m'assois avec eux. Mme Rabarot affolée et craignant d'être fusillée me dit de partir, je lui réponds: je n'ai pas d'armes et rien de répréhensible, la colonne passée je repartirai, ce que j'ai fait et retrouvé ma planque de Fief Garnier.

J'ai appris ensuite ce qu'il s'était passé avant mon arrivée à St-Thomas, la colonne avait été attaquée par des résistants, furieux les Allemands avaient réuni sur la place du bourg tous les hommes valides qu'ils avaient trouvés. Heureusement grâce à l'intervention du châtelain, M. Violas qui parlait la langue de Goethe, tout le monde était finalement relâché, il n'y eut pas de représailles. Mais nous l'avions quand même échappé belle. "
Hostage-Taking In Saint Thomas
 
Mr. Davoine of Averton was 20 years old when, in 1943, he got his job with the S.T.O. in the direction of Stettin. He was hired as a wood cutter and then became a charcoal maker, which allowed him to be assigned on the premises and avoid having to go to Germany.

After the Normandy Landings, he enlisted in a resistance group whose leaders were Jean Quinquis and Guy Fleury, with Georges Pommier, Edouard Lemée, J.-B. Gouabaul, Victor Hareauand and the brothers Bignon and Gaston Blanche.

Mr. Davoine: "We had a hideout at a place called Fief-Garnier in St. Thomas. It was an old house in which were stored weapons and ammunition parachuted in by the IFS. We had learned about the assembly and handling of weapons. We were patrolling at night and avoided going out in the day. One day however as my comrades did not have any tobacco, and being a non-smoker, I offered to use my tobacco card to go to find some in Averton. Quinquis needed clothes and asked me to go all the way to Villaines to get some from his parents house.

On the return trip I arrived on my bike at St. Thomas, I was surprised not to see anybody, a deathly silence intrigued me. Arriving opposite the school on the road to Trans, I heard an enormous rumbling, it was a German column heading for the village. The door of the school being open, I rushed there, laying my bike down and entered the building. Mr. Rabarot, a teacher, was at the table with his family and without saying anything I sat down with them. Ms. Rabarot panicked and fearful of being shot she told me to leave. I answered: I have no weapons and have done nothing wrong, once the column passes I will leave, which I did, and returned to my hideout at Fief Garnier.

I learned then what had happened before my arrival in St. Thomas - the column had been attacked by the resistance. Furious, the Germans had gathered together in the village square all the men they could find. Fortunately through the intervention of the master of the château, Mr. Violas, who spoke German, everyone was finally released and there were no reprisals. But we still had a close call all the same. "
 
 

 
M. DAVOINE, le 5 août 1944, à Fief-Garnier, devant le bâtiment où étaient entreposées le armes, avec entre les mains un fusil anglais parachuté.
Mr. DAVOINE, August 5 1944 at Fief-Garnier, in front of
the building where the weapons were stored, holding a
rifle air-dropped by the English.

 

 
Le même jour dans le verger face à la maison, essayant un fusil-mitrailleur Breim MK2.
The same day in the orchard opposite the house, trying a Breim MK2 machine gun.







© De La Désespérance À l’Espoir 1939-1944 : Témoignages des Habitants de la Region de Villaines la Juhel par Charles Derouet - Office de Tourisme, Syndicat d'Initiative de Villains la Juhel.

Ce livre est disponible à l'Office du tourisme de Villains la Juhel et d'autres librairies locales.



© "From Despair to Hope, 1939-1944 : Testimony of the Residents of the Region of Villaines la Juhel" by Charles Derouet - Office de Tourisme, Syndicat d'Initiative de Villains la Juhel.

This book is available from the Tourist Office in Villains la Juhel and other local bookshops.